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Nuée
Le noir est une couleur à double connotation, positive et négative. Cette opposition est marquée dans la langue latine, «niger» désignant le noir brillant et «ater» le noir mat et inquiétant. Le noir du deuil provient d’un double héritage, des romains chez qui le vêtement du deuil était gris, pour la couleur des cendres et du christianisme qui requiérait une couleur sombre pour le deuil. A l’inverse dans l’Egypte Antique, le noir avait un symbolisme positif, le mot «kem» issue du mot «noir», signifiant mener à bien, s’élever à, accomplir ect.. et le verbe «kem» vouler dire «complet, parfait, devoir». La période de Réforme a eu une influence sur l’usage des couleurs. Dès le XIVème siècle, les tons vifs furent bannis et le mouvement moraliste commanda aux teinturiers italiens la fabrication de «couleurs sobres» dont faisait partie le noir. La loi d’austhérité et du sombre prédominait. En symbole de tempérance les grands réformateurs, les princes et les religieux adoptèrent le noir pour se vêtir. De cette mode sont nées nos tenues de gala actuelles, comme le smocking. A travers cet usage, le noir est devenu signe d’élégance, de raffinement, de dignité, de noblesse, et de sobriété.
Ingénue
Le blanc est de toutes les couleurs celle qui conserve le symbolisme le plus constant à travers le temps et les continents. Le blanc représente l’innocence, la virginité, la pureté, la propreté mais aussi le vide, le manque, l’absence.Le blanc est associé à la naissance mais aussi à la vieillesse, l’origine du monde et du transcendant, le big bang imaginé comme un éclat de lumière blanche, mais aussi les fantômes dessiné en blanc en écho au monde des morts. Le blanc symbolise aussi bien le commencement et la fin. Dans de nombreux pays d’asie, le blanc symbolise la couleur du deuil , couleur vers laquelle s’oriente l’âme des défunts.
Psyché
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Le miroir, surface réfléchissante, recouvre un symbolisme riche, complexe et ambivalent. « Symbole du symbolisme », passerelle entre le monde du connaître et le monde de l’être, le miroir fascine et dérange.
Il renvoie notre propre image : celle-ci peut être fidèle, illusoire ou inattendue.
Par ailleurs, le miroir introduit l’autre. L’autre est le miroir de nous-même, comme le dit Platon : Tu n’as pas été sans remarquer, n’est-ce pas, que quand nous regardons l’œil qui est en face de nous, notre visage se réfléchit dans ce que nous appelons la pupille, comme dans un miroir ; celui qui regarde y voit son image.
Le miroir est aussi associé à la lune, à l’eau et au principe féminin pour représenter l’âme changeante.
La lune évoque la rêverie, les illusions, le monde de la nuit et ses mystères, ainsi que le pouvoir de l’inconscient.
L’eau reflète une image plus ou moins déformée de nous-même, selon que la surface est calme ou agitée. L’eau est à l’image de notre psychisme : plus ou moins apaisé, plus ou moins clair. En physique et en alchimie, l’eau peut aussi bien être attirée vers le bas (forme liquide) que vers le haut (forme gazeuse).
Le miroir peut aussi bien être synonyme de jubilation narcissique, d’angoisse ou d’amour. Il peut aussi bien évoquer le sommeil de l’âme ou au contraire l’éveil.
Le miroir invite à dépasser les illusions pour accéder à la connaissance de soi, tremplin vers la Connaissance universelle. Cette quête de l’immanence nous ouvre à la transcendance.
A la fois raison et intuition, vérité et imagination, le miroir nous entraîne sur le chemin du mystère de l’existence, entre être et non-être, unité et dualité.
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